[Institut de biologie et chimie des protéines (IBCP)]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRP02347 006
technique 1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
description Maquette du futur Institut de biologie et chimie des protéines (Jean-Yves Bonnerue, architecte), sis 7 passage du Vercors (Lyon 7e). Un chantier qui devrait durer un an, le temps nécessaire à la construction de ce bâtiment de trois mille mètres carrés, dont deux mille de laboratoires, capables d'accueillir plus de cent chercheurs.
historique Une telle concentration de la recherche, de l'université et de l'industrie, sur un site bien défini, est unique au monde. En une 'Phrase, Michel Van der Rest explique parfaitement les raisons pour lesquelles il est venu à Lyon. Pour ce chercheur canadien d'origine belge, la création, à Gerland, d'un Institut de biologie et chimie des protéines (IBCP) était une opportunité à ne pas manquer. Dans le domaine de l'étude des protéines, le rayonnement de Lyon dépasse en effet largement le cadre des frontières hexagonales et de l'Europe. Et l'ouverture, en 1991, d'un grand centre de recherches CNRS dans la capitale des Gaules ne devrait que renforcer cette réputation. Si l'idée remonte déjà à une bonne vingtaine d'années, ce projet d'institut n'a vraiment pris son essor qu'en 1987. A l'époque, le directeur scientifique du CNRS décide de "renforcer le potentiel rhônalpin existant dans le domaine des Sciences de la Vie". Hésitant entre la création de nouveaux laboratoires et la mise en place d'un véritable centre de recherches, capable d'accueillir plusieurs équipes de chercheurs travaillant autour d'un même sujet d'étude. Finalement, la seconde hypothèse l'a emporté : l'IBCP a été porté sur les fonts baptismaux le 1er janvier 1990. Mais ses promoteurs ont dû auparavant démontrer le bien-fondé de cet investissement (évalué à près de trente millions de francs dans sa version définitive), lors d'un véritable parcours du combattant, dont se souvient très bien Alain Cozzone, directeur de l'Institut : "J'ai tout d'abord rédigé un prérapport pour présenter le projet dans ses grandes lignes. Puis le CNRS m'a demandé un rapport complet et détaillé, afin d'étudier sa faisabilité et son intérêt. Une commission nationale s'est alors penchée sérieusement dessus, avant d'émettre un avis favorable. Ensuite, la dernière étape s'est déroulée en décembre. Il s'agissait d'un audit international, une sorte de grand oral réalisé en anglais devant une assemblée d'experts scientifiques du monde entier". Un examen réussi haut la main. Il faut dire que les conditions étaient assez favorables. L'environnement tout d'abord. En dehors du CNRS, les collectivités locales ont répondu présent. La Région et le Département participent financièrement et la Communauté urbaine de Lyon offre des conditions très avantageuses pour la location d'un terrain (bail emphytéotique de 99 ans), situé entre l'Institut Pasteur et le Centre de transfusion sanguine, à quelques pas de l'Ecole normale supérieure, Rhône Mérieux et Domilens. Autant d'entreprises de pointe qui devraient être très intéressées par l'objet des recherches de l'IBCP. Biologie moléculaire, biologie cellulaire, biochimie, biomatériaux, chimie des protéines, le futur institut regroupera cinq équipes lyonnaises, dont les activités gravitent autour d'un même thème : l'étude des protéines, mais avec des approches assez différentes. "Leur regroupement en un même lieu ne se limite pas à un simple déménagement, qui n'aurait aucun intérêt, estime Alain Cozzone. Au contraire, il permettra de créer un effet d'entraînement et de démultiplication". Cette concentration de chercheurs devant jouer un rôle de locomotive, pour attirer à Lyon des personnalités extérieures de premier plan. De plus, le nouvel institut présente l'originalité de mêler la recherche fondamentale à la recherche appliquée. Car l'une ne va pas sans l'autre. "Le plus difficile consiste à maintenir un véritable équilibre entre les deux". Ainsi, le laboratoire d'Alain Cozzone planche sur les modifications chimiques des protéines, notamment sur la "phosphorylation des protéines bactériennes". Un sujet barbare pour le commun des mortels, qui a néanmoins des incidences sérieuses en médecine et dans l'industrie agroalimentaire [...] Source : "Lyon prend des protéines" / Didier Falcand in Lyon Figaro, 19 juin 1990, p.5.
note à l'exemplaire Ce reportage photographique contient 20 négatifs.
note bibliographique "Un laboratoire du CNRS s'implante dans le technopole de Gerland" / Pierrick Ebehard in Le Progrès de Lyon, 18 novembre 1988. - "Création d'un grand centre d'étude sur les protéines" / Dominique Padirac in Le Progrès de Lyon, 18 juin 1990. - Institut de biologie et chimie des protéines (IBCP). [En ligne] : http://www.ibcp.fr (consulté le 22-12-2017).

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